Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The third but no the last
12 janvier 2012

[ Chapitre 1 ] Post-Apocalypse punks

  Liam parcourait les ruines de la ville. Il faisait chaud. Il n’y avait aucun nuage dans le ciel. Le soleil brûlait son corps à travers sa combinaison. Son masque glissait de son visage trempé par la sueur. Il marchait depuis quelques heures, explorant les décombres de la ville en plein désert. Il n’y avait rien à récupérer. La zone devait avoir été fouillée longtemps avant. Il grogna. Continua son exploration en se rapprochant du centre-ville. Des nuages de poussière toxique se soulevaient à chacun de ses pas. Tout était silencieux. Aucun vent ne soufflait. Les bâtiments devenaient de plus en plus délabrés. Ici, il y avait des choses à récupérer. Mais l’atmosphère était oppressante. Il posa sa main sur son 10mm. Ses pas se faisaient les plus silencieux possible. Il pénétra dans le centre-ville. Observa les alentours avec effroi.

  Un charnier en putréfaction se dressait au milieu de la place des corps démembrés étaient accrochés aux bâtiments par des chaines rouillées. L’endroit empestait la mort. L’air était irrespirable, même à travers son masque. Il voulait partir mais n’y arrivait pas. Ses jambes refusaient de bouger. Il avait entendu un cri rauque. Des craquements. Des bruits de pas. Des hurlements stridents. Les bruits de pas se rapprochaient. Et vite. Liam arriva enfin à bouger. Il fit demi-tour, courut du plus vite qu’il pouvait vers le désert. Les cris le suivaient toujours. Il sentit quelque chose d’énorme et dur heurter son dos. Il poussa un cri rauque. S’écrasa par terre. Son masque était tombé. Il avait le visage enfouit dans le sable. Il étouffait. Sentait des griffes arracher sa tenue. Lacérer soin dos. Des crocs lui arrachaient les épaules. Il voulait bouger, mais la chose était trop lourde. Il voulait crier, mais, dès qu’il essayait d’ouvrir la bouche, il avalait de la poussière toxique. Il ne pouvait plus rien faire, à part attendre sagement que les choses en aient fini avec lui.

***

Coups de feu

***

  La créature s’écrase mollement sur le côté. Il s’approche, soulève l’homme plaqué au sol à se vider de son sang. Vérifie qu’il est encore en vie avant de s’en aller, le portant par-dessus son épaule. Il sort de la ville. S’éloigne dans le désert. Il ne prend pas la peine de poser un masque sur le visage de l’individu. Il marche. Le soleil se couche dans son dos nu. Il avance en ligne droite, le regard perdu dans le vide. La température a chuté brusquement. il fait noir, en dehors des nuages toxiques. Il enlève son masque. Pose l’homme au sol. Il tremble et tousse. Sa peau est pâle, son corps est froid. Il essaie de lui faire boire de l’eau pure. Cherche un quelconque signe d’appartenance à un camp ou un endroit tout aussi quelconque. Lit la, plaque accroché autour de son cou. Liam Graham. Une vingtaine d’années. Résident de l’abri 12. Il rapprocha ses lèvres de son oreille.

  - Liam, tiens le coup. Il le faut.

  Il le secoue gentiment. Le remet sur son dos et reprend son chemin. Il a froid. Il marche plus rapidement. Court presque. Il faut qu’il arrive à rentrer avant minuit. Question de survie. Pour lui, comme pour l’autre sur son épaule. Il sent que son sang continuait de couler. Il l’entend respirer avec de plus en plus de difficultés. S’il ne fait rien, il ne passera pas la nuit. Il n’est même pas sûr d’arriver à le sauver. Mais il allait quand même essayer.

  Il relève ma bouche d’égout de ce qui était une station service avant la Guerre. Descend quelques barreaux de l’échelle et referme. Il se laisse tomber dans le vide. Es qu’il touche le sol, des lumières s’allument le long d’un couloir désert. Il fait quelques pas, ouvre une porte. Entre dans son appartement souterrain. Pose le demi-mort sur son lit. Il ramène son kit de secours. Vérifie qu’il a de quoi le soigner. Il le déshabille, l’emmène dans sa baignoire. Fait couler l’eau chaude. Le lave soigneusement. Le ressort et l’essuie gentiment. Il le remet sur le lit, désinfecte ses blessures. Il enfile des gants, sort du fil et une aiguille. Recoud les plaies. Y fixe des compresses. Il sort des seringues, injecte de l’anesthésiant et du produit antiradiations. Et attend. L’autre ne reprend pas de couleurs. Sa respiration est de plus en plus lente. Il passe ses mains dans ses cheveux. S’approche de son visage.

  - Reste. En. Vie.

  Il appuie sur son torse, lui fait du bouche à bouche. Rien. Il s’assoit, la tête dans ses mains. Il se mord les lèvres. Jette un coup d’œil plein d’espoir à Liam. Un liquide noir et poisseux coule des compresses saturées. Le R.4.D fait effet. Il change les compresses. Part faire du thé. En chauffant l’eau au napalm. Il entend l’autre gémir. Il se retourne, sa tasse dans la main.

***

Lumière

***

  Liam ouvrit faiblement les yeux. Battit une ou deux fois des cils. Il poussa un petit gémissement en essayant de se redresser. Regarda rapidement autour de lui. Sursauta. Un homme se tenait à quelques mètres de lui, une tasse dans la main. La moitié de son crâne était rasée. Son visage était long et fin, son regard vide. On voyait à travers ses yeux, malgré la distance, sa survie difficile dans ce monde d’après guerre, les atrocités qu’il a connues, tout son parcours enduré, et de la méfiance à son égard. Des cicatrices étiraient les coins de sa bouche. Ses lèvres fines étaient parées d’anneaux en forme de ronces. Il était à moitié nu, son corps légèrement bronzé était parcouru de cicatrices. L’un de ses bras était orné de tatouages, des chaines partaient d’un bout à l'autre se son torse, accrochées à ses têtons. L’homme but quelques gorgées de sa tasse avant de se rapprocher de lui.

  - Réveillé, Liam ?

  Liam avala bruyamment sa salive.

  - Comment tu connais mon nom ?

  - La plaque.

  L’homme tira sur le rectangle d’argent qui pendouillait à son cou. Le rouge le regarda avec des yeux effarés.

  - Où je suis ?

  - Ne t’en fais pas. Tu as été attaqué par des infectés. Si j’étais pas arrivé à temps, tu serais sans doute, au mieux, mort. Au pire, infecté toi aussi. Ne crains rien, tu es en sécurité ici. Evite juste les mouvements trop brusques, je viens à peine de te recoudre. Tu veux du thé ?

  Liam hocha lentement la tête. L’homme lui servit une tasse. Vida la sienne et s’assit à côté de lui. Le rouge prit la tasse et la porta à ses lèvres.

  - Moi c’est Drew.

  Ils se fixèrent un court instant. Drew s’alluma une cigarette. Passa ses doigts le long des vertèbres du blessé. Il mordillait ses piercings d’un air absent, ses cheveux verts tombaient mollement d’un seul côté de sa tête. Il bailla, s’allongea derrière Liam, collé au mur.

  - J’ai sommeil. Essaie de te rendormir, ça ira mieux après.

  - D…d’accord…

Publicité
Commentaires
I
Cest bien *o*
The third but no the last
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 87
Publicité